Gloire au vide
Surveillant d’un établissement déserté
Le temps par son tic tac futile
S’emploie à tricoter les fils
De mon parfois si vide métier
Pourtant reviennent à ma mémoire
De longues semaines pleines d’oisiveté
Et la mélancolie qui les accompagnait,
Parfois, du matin jusqu’au soir.
Mes jours de libertés chômées
N’en finissaient plus d’entacher
Les secondes, les minutes, de malheurs.
Il est ma foi bien plus facile
D’être un peu payé pour ne rien faire de l’heure.
Gloire au vide utile, gloire aux vies d’utiles !