De Cancún al Rio Lagarto

Publié le par Gaspard Fenicottero

Enfin quitter Cancun, enfin rencontrer le Mexique. Dès les premières notes de Cumbia crachées par les enceintes du bus qui m'emmène à Valladolid, j'exulte. Et tout de suite une forêt épaisse, une jungle où la route rectiligne semble avoir été tracée par la tondeuse d'un géant. Sur les bords de la route, des petites maisons basses et colorées me regardent passer, tandis que régulièrement elles se changent en églises où fleurissent noms de saints et slogans. " Que vengan a mi todos los cansados" me parle particulièrement, et trop cansado par le voyage, je sombre doucement, un sourire aux lèvres.

Plus tard dans la journée, je visiterai avec Camille et ses amies le temples de Chichen Itza, l'une des sept merveilles du monde. Il est des lieux où il faut se rendre, qu'importe au fond si ça nous plait ou non, les regrets sont plus lourds à porter que les vendeurs de souvenirs et les hordes de touristes aussi bruyant que transpirant. Heureusement pour nous, un orage nous claque à la gueule, et nous visitons le site vide, au pas de course.
 
Après la démesure de la pyramide précolombienne, nous rencontrons la démesure des paysages mexicains. Le Rio Lagartos, à une centaine de kilomètres de Valladolid, cache un secret qui nous laisse sans voix. Les eaux salines, coincées entre un banc de sable blanc et une jungle aquatique nous tapent à l´oeil: d´un rose vif, surréel et disco, elles rappellent les flamants roses qui peuplent ses berges. Moment absurde où un instant, je me crois en famille, tandis que la concentration excessive en sel de ces eaux nous porte comme une Mer Morte à l´eau de rose.

 

De Cancún al Rio Lagarto

Publié dans Récit de Voyage

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